Nom : Ali Titre : Mourtadha, Emir des croyants
Kounyat : Aboul Hassan
Père : Abou Tàlib (Imran)
Mère : Bibi Fatima bent Assad
Naissance : 13 du mois de Rajab - 23 Av. Hégire (600) à La Mecque - (Kaaba)
Décès : 21 du mois de Ramadan de l'an 40 Hégire (660)
Le 13 de la lune de Rajab de l'année 30 Av. Hégire (600), Fatima bint Asad est allée vers la Kaaba pour prier d'obtenir la naissance sereine de l'enfant qu'elle attendait. Elle s'approcha du mur opposé à la porte et s'inclina pour prier. Soudain le mur s'est fendu (cette fissure est encore là de nos jours) et l'a laissée entrer avant de se refermer. La nouvelle de cet événement se répandit dans la ville et les clés de la porte de Kaaba furent apportées pour essayer de l'ouvrir, en vain. Pendant ce temps, le Prophète Mohammad (as) était hors de La Mecque et à son retour, trois jours plus tard, il est allé à la Kaaba. Le verrou s'est ouvert, le Prophète prit l'enfant de Fatima bent Assad dans ses bras et c'est là que l'Imam Ali (as) ouvrit ses yeux pour la première fois. La mère avait appelé son enfant Haïdar et Assad, mais le Prophète lui donna le nom d'Ali (as) disant que c'était un nom venant d'Allah. C'est l'unique cas de la naissance d'un enfant dans la Kaaba. Aussitôt après la naissance de l'Imam Ali (as), le Prophète l'a pris chez lui pour l'élever comme son propre fils. Le Prophète le nourrissait, le lavait et l'habillait. Plus tard, l'Imam a dit : "J'étais encore un jeune enfant quand le Prophète me prit de mes parents. Je me suis attaché à lui. Chaque jour un nouvel aspect de son caractère m'éclairait et je l'acceptais et le suivais comme un ordre". Le Prophète (swa) fut alors la première personne qu'il vit dès sa naissance. L'Envoyé de Dieu remercia le Tout-Puissant, lava le nouveau-né et prédit qu'à son décès c'est l'Imam Ali (P) qui se chargera des rituels funèbres et l'inhumera, une prédiction se réalisa. L'Imam Ali (as) avait neuf ans lorsque le Prophète de l'Islam qui en avait 40, reçut le Message de Dieu. Le jeune Ali (as) embrassa l'Islam, sans avoir été adepte d'une autre religion ou croyance. Dieu décida que l'Imam Ali (as) épousa la fille du Prophète (swa), Fatimâ Zahra (as). Un mariage qui était « lié par Dieu Lui-même et destiné à être à l'origine d'une progéniture illustre qu'on appelle les fils du Prophète qui sont distingués des autres membres de la Oumma par leur titre d'Imams et par leur position de successeurs du Prophète de Dieu. Si l'on devait citer et illustrer toutes les vertus de l'Imam Ali (as), il nous aurait fallu plus d'un livre. On ne saurait tout de même ne pas parler de sa foi sans faille en Allah, de son dévouement sans limites au Prophète (swa), de son savoir infini, de son très grand courage, de ses immenses qualités de justice, de générosité, de bonté, et de charité. Il prouvera plusieurs fois sa foi sans tâche, son dévouement au Prophète de l'Islam et son courage notamment lors des guerres, auxquelles il participa, également lors de l'émigration du Prophète à Médine (l'Hégire). En effet il participa à toutes les guerres saintes sauf à celle de Tabūk. A l'occasion de cette dernière, le Prophète (swa) lui demanda de rester à Médine. Les Mounafeqin (hypocrites) commencèrent alors à médire en faisant circuler l'idée que le Prophète (as) avait laissé son cousin avec les femmes, tout en insinuant de mauvaises intentions à la hauteur de la jalousie qu'ils nourrissaient pour Ali (as). L'Imam, atteint par de telles médisances demanda au Prophète de lui permettre de participer à cette guerre. L'Envoyé de Dieu lui dit : « Est- ce que tu ne veux pas être pour moi ce que Haroun était pour Moussa sauf qu'il n'y a pas de Prophète après moi ? ». Ali (as) comprit alors la stratégie du Prophète qui voulait laisser un homme de confiance derrière lui pour assurer ses arrières c'est - à - dire pour la sécurité des vieillards, des femmes et des enfants ainsi que la protection de la ville de Médine qui était alors la Capitale de l'Islam. Des exemples pour illustrer les vertus de l'Imam Ali En pleine bataille de Jamal, Qambar, le serviteur de l'Imam Ali lui apporta de boisson fraîche en disant : "Mawla, le soleil est très chaud et vous avez combattu sans répit. Rafraîchissez-vous". L'Imam Ali (as) répondit :" Puis-je me rafraîchir quand autour de moi des centaines sont blessés et mourant de soif. Au lieu de m'apporter de boisson, soignez ses hommes blessés". Qambar dit :" Ils sont tous nos ennemis". L'Imam répondit :" Qambar ! Soit, mais ce sont des êtres humains, assistez-les". L'Imam Ali (as) avait deux serviteurs : Qambar et Saïd. Après le martyr de l'Emir des croyants, Qambar dit qu'il avait très rarement l'opportunité de servir son Mawla. Il dit que l'Imam faisait lui-même ses tâches, dont la lessive. Il tirerait lui-même l'eau du puits. L'Imam Ali (as) était très généreux envers ses serviteurs, leur donnait de la bonne nourriture et des vêtements alors que lui-même mangeait et s'habillait comme un pauvre. C'est seulement après sa mort en martyre, que l'on sut qu'il s'occupait d'un lépreux, le visitant chaque jour, le nourrissant et soignant ses plaies. Quand le lépreux apprit la mort de l'Imam, il mourut sur place. Tout au long de sa vie, l'Imam Ali (as) fut confronté à des ennemis de toute nature. Dans la bataille, personne ne lui était égale en courage. Il fut le héros de toutes les batailles de l'Islam. Les Trois phases de la vie de l'Imam Ali (as) :
1-De l'enfance à la mort du Prophète
2-De la mort du Prophète à son Califat
3-Du Califat au Martyre.
1-Vingt-trois ans de combat pour établir un ordre islamique. L'Imam Ali (as) était le "bras droit" du Prophète, le héros de toutes les batailles dont les victoires étaient dues à sa foi, son courage et son dévouement.
2- Vingt-cinq ans de travail inlassable pour préserver l'Unité des musulmans Selon les historiens, après le décès du Prophète (saw), Abou Sofiyan se rendit chez l'Imam Ali (as) pour lui dire le calife est le droit de l'Imam et que s'il le désirait, Abou Sofiyan remplirait les rues de Médine de soldats. L'Imam Ali (as) lui répondit qu'à ses yeux l'unité de l'"Oumma" était plus importante.
3-Cinq années de lutte pour établir l'équité Au mois de Zilhajj de l'an 35 de l'hégire, (655), les musulmans, qui ne pouvaient plus supporter les injustices des califes, demandèrent à l'Imam Ali (as) d'accepter le califat et lui prêtèrent serment d'allégeance. L'Imam Ali s'attela à pendant tout son califat à établir la justice sociale. Il se vit confronter à une forte opposition et il tomba en martyre au mois de Ramadan de l'an 40 de l'hégire (660) Le Martyre Après la bataille de "Nahrwane", les Kharijites se réfugièrent à la Mecque. Qui sont les Kharijites ? Il s'agissait de ceux qui disaient qu'il ne devrait pas y avoir d'Imam (leader) ou de calife et aucune allégeance ne doit être formulée à un être humain. Ils avaient vu le jour après la bataille de Seffine où ils avaient blâmé l'Imam Ali (as) d'avoir accepté le jugement d'un humain et donner une chance à l'ennemi (Muawiya) de se redresser. L'Imam (as) leur avait répondu qu'ils étaient dans l'erreur (péché) car c'était eux qui avaient refusé de se battre contre Muawiya quand ils avaient aperçu le Coran sur les lances et il n'avait eu d'autre choix que de rappeler Malek Ashtart qui était sur le point de gagner la bataille. Et c'était ceux-là mêmes qui avaient contraint l'Imam Ali (as) d'accepter un arbitre. Pour cela, ils avaient reconnu leur culpabilité, ils avaient dit qu'ils s'étaient repentis et que l'Imam devrait faire de même. L'Imam a dit qu'il n'a commis aucun péché. Les kharijites qui avaient fui à La Mecque, voulant venger leurs morts dans la bataille de Nahrwane, complotèrent d'assassiner l'Imam Ali (as), Muawiya et Amr bin Aass. Trois Kharidjites qui étaient les plus décidés parmi eux, se portèrent volontaires :
1-Abdour Rahman bin Mouljim, pour tuer Imam Ali (as),
2-Bourk bin Abd Allah, pour tuer Muawiya,
3-Amr bin Bakr, pour tuer Amr bin Aass.
Ils choisirent le 19 du mois de Ramadan de l'an 40 de l'hégire pour réaliser en même temps leur tâche, jurant qu'ils accompliraient leur mission ou qu'ils périraient. Bourk bin Abd Allah, à son arrivée à Damas le jour convenu décida de poignarder Mouàwyià, mais son sabre glissa et Muawiya fut seulement blessé. Bourk fut emprisonné, torturé et tué. Amr bin Bakr se rendit en Egypte pour tuer Amr bin Aass, mais ce jour, Amr bin Aass ne vint pas à la mosquée, envoya son représentant. Celui-ci fut tué ainsi qu'Amr bin Bakr. Abdou Rahman bin Mouljim arriva à Koufa comme prévu. Là, il tomba amoureux d'une femme, qui haïssait l'Imam Ali (as), considérant l'Imam Ali comme responsable de la mort de son père et de son frère. Elle était très belle et accepta de se marier avec Abdou Rahman bin Mouljim à trois conditions :
1-3000 Dirhams
2-Un esclave mâle ou femelle
3-La mort d'Imam Ali (as).
Même si Abdou Rahman était venu à Koufa pour tuer Imam Ali (as), ceci stimula sa détermination. La femme demanda même à deux hommes de sa tribu d'assister Abdou Rahman. 19 du mois de Ramadan de l'an 40 de l'hégire L'Imam Ali (as) avait prédit sa mort plusieurs jours auparavant. Le Prophète l'avait également prédit :" Ô Ali, je vois devant mes yeux ta barbe couverte de sang de ton front". Quand l'Imam Ali (as) quitta la maison, à l'aube du 19 du mois de Ramadan, les oiseaux de basse-cour furent un grand tapage. Lorsque le serviteur voulut les calmer, l'Imam dit : « Laissez-les tranquille, car ils se lamentent sur ma mort prochaine. » Quand il arriva à la Mosquée de Koufa pour la prière du matin, il réveilla tous ceux qui dormaient là, dont Abdou Rahman bin Mouljim. Imam Ali (as) le dit qu'il était mauvais de dormir face à terre et qu'il avait un sabre sous ses vêtements qu'il allait l'utiliser pour de mauvaises intentions. L'Imam Ali (as) récita l'appel à la prière et commença la prière. Au premier rakaat, alors qu'il se relevait, il fut frappé à la tête par l'épée empoisonnée d'ibn Mouljim, qui causa une profonde blessure. Dans la confusion, Ibn Mouljim s'enfuit. L'Imam finit la seconde prosternation et demanda à l'Imam Hassan (as) de terminer la prière. Il prononça les mots " Fouztou birabbil Kaaba" (Le Seigneur de la Kaaba m'a couronné de succès). Le meurtrier fut attrapé et emmené devant Imam Ali (as). Quand l'Imam vit les cordes attachant ibn Mouljim trop serrées, il ordonna qu'on les desserre et dit aux musulmans de le traiter humainement. En entendent cela, ibn Mouljim commença à pleurer ; l'Imam lui dit : "Il est trop tard pour se repentir. Est-ce que j'étais un mauvais Imam ou un gouverneur injuste ? Il ordonna qu'ibn Mouljim ne soit pas torturé. L'Imam Ali (as) fut conduit chez lui et quand il vit la lumière du jour il dit :" Ô jour ! Tu pourras témoigner que tu n'a jamais trouvé Ali endormi, alors que tu te levais". L'Imam Ali (as) trouva le martyre deux jours plus tard le 21 du mois de Ramadan de l'an 40 de l'hégire, succombant à sa blessure. Il fut inhumé à Nadjaf par l'Imam Hassan (as) et l'Imam Hussein (as).
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